La mesure de réduction de la taille des classes dans les zones défavorisées (écoles du réseau REP et REP+) est une des rares mesures ayant été mises en place et cela sans déboires et dès le début du mandat présidentiel d'Emanuel MACRON.
Notons que la mise en oeuvre de cette opération s'est faite dans la continuité du programme de son prédécesseur et de ce fait n'avait pas créé de polémique sociale et n'avait surtout pas suscité de révolte citoyenne comme ça a été le cas des multiples d'autres mesures ayant été entreprises.
La réforme du baccalauréat, comme toute la série des mesures 'hors sol' ayant été déployées par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'éducation d'Emanuel Macron : n'a pas été étudiée en profondeur et actuellement pose plusieurs problèmes majeurs comme: abandon de certaines matières indispensables pour la vie active et citoyenne (Maths, Français, Histoire..), iniquité et injustice dans la notation entre les différents établissements / professeurs.
La vie scolaire a adopté les technologies du digital et du numérique. Un grand coup de pouce à cette transformation avait été donné par la crise sanitaire et le confinement (l'obligation d'adopter les technologies innovantes permettant d'enseigner et de communiquer à distance).
Un effort dans l'équipement des classes en outils numériques (le wifi, les ordinateurs) a eu lieu même si par exemple l'installation des wifis n'a pas initialement respecté les seuils de pollution par les ondes en vigueur et avaient nécessité des réadaptations en termes de mesures des ondes et d'installation des émetteurs moins puissants mais plus nombreux.
La promesse : 'Rétablir les égalités des chances' semblait engageante et avait séduit un large panel de l'électorat. Quel est le bilan aujourd'hui ? Les changements ont-ils contribué à réduire l'écart entre les enfants nés dans les familles privilégiées ou s'est-il creusé d'avantage ?
La réponse vient naturellement, en observant la digitalisation de l'éducation nationale et le creuset qui se fait entre les familles pouvant s'offrir les outils modernes et l'équipement réseau (au-delà du fait que l'inégalité dans la qualité des réseaux et leur sécurité sanitaire liée à l'émission des ondes et la densité de la couverture du territoire handicapent certains dès le départ de la course).
Certes, les objectifs du gouvernement de Macron concernant l'enfance et l'éducation ont été nobles. La trajectoire imaginée pour les atteindre dénote quant à elle d'un manque du sens pratique, d'une désorganisation structurelle, d'une communication carencée allant dans le sens unique: du haut vers le bas et surtout d'une méconnaissance de la réalité du terrain, voir du désintérêt de la 'vraie vie'.
La décision d'augmenter la distance de séparation à 2 m dans les cantines pendant la crise du covid, certes anecdotique, est une des meilleures illustrations de cette incompréhension du déroulement des activités quotidiennes dans les écoles confrontées à un manque de place (qui ne date pas d'hier) et à un rythme des cours cadencé par les horaires définis (ne pouvant donc pas repousser les murs des cantines pour assurer la distanciation sociale imposée, ni faire durer la pause déjeuner à l'infini pour permettre à tous les élèves de déjeuner en respectant cette distance d'abord fixée à un mètre puis portée à deux mètres, dans un délai raisonnable et compatible avec une bonne digestion et assimilation nutritive).
Tout au long de son mandat, le ministre de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports a démontré qu'il mettait en place des réformes et les restructurations sans réelle réflexion approfondie et les corrigeait par la suite, parfois en extrême urgence car les mesures étaient soit inapplicables (cours à distance pour des élèves non équipés et les professeurs non formés alors qu'un enseignement uniforme aurait pu être diffusé sur la télévision comme dans de nombreux autres pays), soit engendraient des problèmes qui auraient dû être anticipés (possibilité pour les étudiants d'arrêter les matières pilier de l'éducation dès le lycée).
Si vous vous demandez pourquoi nos enfants revenaient de l'école complétement démoralisés, avec un profond sentiment de culpabilité, voir avec des paniques infondées, pourquoi certains de leur camarades de classe sombraient en dépression, voir devenaient suicidaires, vous comprendrez mieux si vous preniez connaissance du fait qu'une campagne de communication visant les plus jeunes avait été élaborée par les cabinets de conseil experts du domaine et déclinée par l'âge des cibles - vos enfants.
Voici le lien vers le matériel de support de cette propagande de l'état visant nos petits chérubins et leur conscience covidiste.
La pierre angulaire d'un travail bien accompli est : la confiance de la personne qui le réalise en celui qui établit la vision et veille à garder le cap dans la bonne direction. Sans cette confiance et sans une communication bilatérale vivante, un malaise s'installe et les résultats néfastes sur la qualité du travail et le moral du travailleur se font sentir.
A force de répétitions des mesures non concertées, des alertes ignorées et de l'absurdité dans la gestion (comme par exemple, lors de la pandémie covid-19, lorsque dans une classe un élève était testé positif au covid-19, tous les autres élèves devenaient 'cas contact', par contre leurs enseignants ne pouvaient pas être 'cas contact': en effet, les professeurs devaient assurer la continuité des classes / lire : 'garderie des enfants'), le corps enseignant a perdu la foi en leurs dirigeants.
Un dialogue bidirectionnel doit donc être établi urgemment pour préserver la plus noble des vocations et assurer une bonne éducation, l'épanouissement des talents et préservation du patrimoine d'expertises et de l'innovation français.
Les cinq ans du mandat d'Emanuel Macron ont mis à mal le devoir de réserve des enseignants et à force de subir des mesures de plus en plus absurdes et néfastes pour l'avenir des enfants et du pays. Les protestations ont suivi le rythme des réformes et de la prise de conscience qu'il n'y avait aucune écoute, aucun projet républicain et que les inégalités allaient s'accentuer (l'école à deux vitesses avec une forte intervention des prestataires extêrnes) et le niveau global de préparation des élèves à la vie baisser (un signal d'alerte a même été tiré par le patronat, notamment concernant l'enseignement des mathématiques très menaçant pour l'avenir de l'industrie).